Le Loing
4 mars 2012
Par Marie M. Photos
Cécile, Christophe, Corinne, Élise, Marie, Mary, Patrick et Pierre.
15 km de randonnée, température de l'air 9° et température de l'eau : quelques degrés !
Les kayaks ayant été chargés sur la remorque la veille, rendez-vous fut pris pour le lendemain dimanche 4 mars à 8 heures précises à la base, avec pour certaines 5 minutes réglementaires de retard.
Chacun et chacune avait passé commande de son kayak préféré par mail durant la semaine précédant la sortie, et presque tout le monde fut satisfait : 1 Wavehopper pour Elise, 3 Idahos pour Corinne et les deux Marie, le kayak personnel de Christophe, 1 Invader pour Cécile (un chaleureux remerciement pour toi Cécile d'avoir accepté ce modèle de kayak (1)), et 1 canoë biplace pour Patrick et Pierre.
8h 27 ( si si !) : grand départ avec une demi-heure d'avance sur le planning (dixit Pierre). Elise, venue tout spécialement du Val de Marne embarque dans sa voiture Corinne et Marie ; le reste de la folle équipe monte à bord du luxueux minibus avec chauffeur intégré ( Pierre, notre GC, Gentil Chauffeur, charmé par la voix douce et câline du GPS).
8h 44 1ère halte technique, et là n'imaginez rien d'autre que le regonflage du maintenant célébrissime pneu avant droit, particulièrement poreux.
20 minutes plus tard, nous reprenons la route jusqu'à Grez-sur-Loing. Déchargement à 9h50, enfilage des combinaisons et autres accessoires très seyants et... attente sur les bords du Loing, le temps de la navette (merci à Élise et à Pierre). Si vous ne savez pas comment passer le temps dans ces longs moments d'attente, demandez donc à Mary, ancienne Danseuse Étoile et accessoirement diva à l'Opéra de Paris, de pousser l'Air de « Colchiques dans les prés » avec pas de danse, entrechats et moulinets !
M'enfin, vont-ils aller sur l'eau ? Réponse : oui, vers 11 heures et des brouettes. Parés, fin prêts, la pagaie en suspension, mesdames et messieurs, les voilà sur le Loing, charmante rivière de Seine-et-Marne, bucolique à souhait et rendez-vous pittoresque des Impressionnistes. 5 minutes de mise en bras et premier seuil, à savoir une chute en zigzag à travers rochers saillants. Heureusement le niveau d'eau était cette fois-ci suffisant pour passer. Oui mais... le canoë stable amorce une belle descente, Patrick est très confiant, la pagaie tenue à bout de bras et catastrophe : Patrick et Pierre se retrouvent en moins de deux dans l'eau. Une question essentielle se pose : les bidons contenant les affaires sèches pour la pause-déjeuner étaient-ils bien accrochés au canoë ? Oui, ouf, on l'a échappé belle.
Reprise et pagayage sur des kilomètres de plat jusque vers 13 heures. Nous prenons ainsi le temps d'admirer les charmantes rives du Loing, ses jolies bâtisses.
Élise, sur son Wavehopper caracole en tête et Christophe, responsable de la sortie, ferme la marche, ou plutôt le sillon.
Peu avant 13 heures, deuxième passage de seuil que nous franchissons avec une dextérité exceptionnelle, puis petits exercices dans la vague, bacs et bain pour Marie qui s'est fait choper par une marmite (tourbillon sournois dans le plat), juste avant le déjeuner, quel bonheur !
Déjeuner sur l'herbe face à Montigny-sur-Loing, un peu moins poseurs et nonchalants que sur le tableau éponyme, nous mangeons (debout et pour certains un peu humides après les bains) des mets raffinés accompagnés par un vin de Bordeaux choisi par le Maître-œnologue Christophe (merci Cricri, ça nous a réchauffés !).
Nous reprenons les kayaks vers 14 heures pour une longue descente jusqu'à Moret-sur-Loing. Nous fûmes accompagnés tout du long par canards, oies et autres cygnes que nous dérangions sans cesse, et pour notre plus grande joie assistions à de superbes vols au-dessus de nos têtes.
Pensée du cygne fou-volant au-dessus du kayakiste : « toi, si je pouvais te lâcher une sacrée belle fiente sur ton casque de héros, au lieu de m'enquiquiner sur mon territoire... », ce qui ne fut pas, bien fortuitement !!
Arrivée vers 16 heures et des petites poussières à Moret-sur-Loing : une foule d'admirateurs postée sur le pont médiéval nous regarde franchir la dernière glissière, plus balaise celle-là, car, cher kayakiste, tu ne la vois qu'au dernier moment. Corinne, à la recherche de sensations fortes, la loupe franchement et préfère passer par le déversoir, glisse directement sur le muret, fait un petit saut de l'ange « easy » car « ça flotte pour moi ! ». Cécile, quant à elle, prend la glissière mais... oublie de pagayer au sortir et prend son petit bain de 16 heures ! Heureusement, le débarquement est tout proche.
Timing exceptionnel : les premières gouttes de pluie arrivent après que tout a été chargé sur la remorque, et nous bien au sec.
Petite pause bien méritée au café du village et retour vers la base nautique, Christophe prend le relais en tant que chauffeur (et se vengera sur le saucisson dans les bouchons de retour de vacances de ski, tandis que nous nous jetterons avidement sur du reblochon apporté par Patrick), et nous quittons Élise qui repart de son côté.
Fin à 20 heures d'une excellente journée, conviviale, comme d'habitude.
Sortie terminée sans panne de barrière, pneu crevé, pagaie cassée... on faiblit à l'ASK !!!
Marie M.
(1) NDLR N'empêche que Cécile sera tellement contente de son bateau qu'elle ne voudra le passer à personne et le gardera jusqu'au bout... Retour au texteSurfin' da Creuse :
Stage de freestyle à Tournon Saint-Martin (37)
18-20 février 2012
Gilles, John, Benoît, Olivier C., Denis
Moniteur : Djé
Quand on fait du freestyle, évidemment, il n'y a pas de compte rendu qui tienne, c'est has been. A la place, ce sera un montage vidéo sur fond de musique piratée. Mais en attendant, voici quand même un petit feed-back de nos runs sur la Creuse.
Pour ceux qui n'auraient pas compris, le freestyle, c'est un sport extrême : lever à 4:30, circulation dans le brouillard dès 6:00, et à 11:30 (oui, on a mis longtemps à s'habiller : on était arrivés à 9:45) on vous balance 7m3 d'eau à 5°C (en dessous, Gilles refusait de naviguer) en pleine face. Ben oui, en face, parce qu'en freestyle, la vague on la regarde en face. Dépaysement complet pour les vieux loups de rivière que sont les Askistes.
Et à midi, ça continue : pâtes aux lardons et blagues salaces. Les participants se voient déjà retombés dans les pires travers de leur vie d'étudiant : fun, sex and malbouffe. Où est l'esprit ASK ?
Heureusement, on le retrouve une demi-heure plus tard, notre esprit ASK, avec une séance studieuse sur l'eau, et un moniteur attentionné qui nous aide à nous placer sur la vague.
On commence à reprendre nos esprits et à trouver des marques quand il nous annonce que nos compagnons de stage un club de djeuns de Besançon vont nous rejoindre, et qu'il va donc transformer pour le reste de l'après-midi notre vague en rouleau.
«Ah bon, ça change quoi ?
- Ben, c'est pas les mêmes figures.
- Ah.
- Oui, maintenant, vous oubliez le carving, on va faire du side-surf.
- Ah.»
Et c'est reparti : on écoute les consignes, on entre dans le rouleau, ah ben non tiens, je ne suis pas vraiment rentré dans le rouleau, il fallait viser plus haut ; on écoute les consignes, on entre dans le rouleau, tiens zut pourquoi j'ai mis une pale amont alors qu'il avait bien dit de ne pas le faire, c'est malin je suis la tête en bas maintenant
Au bout d'une demi-heure de ce petit jeu, Djé nous arrête et nous dit :
« Bon, maintenant vous allez travailler les loops.
- Les quoi ?
- Les loops. Les sauts périlleux, quoi.
- Mais on sait à peine surfer !
- Oui, mais c'est plus fun. »
C'est ça l'esprit freestyle.
L'esprit ASK reprend heureusement le dessus dès le soir, avec un passage au bar pour tout le monde avant le dîner. Au programme de la soirée, il y a aussi le visionnage des vidéos du jour. Passage au crible des erreurs de chacun. Derrière l'écran, rien de moins qu'un entraîneur national et deux médaillés des championnats d'Europe. Autant dire que nos erreurs ne passent pas inaperçues.
Olivier a préféré s'épargner ce moment douloureux et ronfle depuis 20:00. Enfin, ronfle, pas si sûr : le lendemain matin, ce sont plutôt d'autres coupables de nuisances nocturnes qui seront désignés. En tout cas, l'ASK est cataloguée : il n'y aura plus personne pour prendre ne serait-ce que la chambre d'à côté dans les stages avec d'autres clubs.
Le lendemain, nos vaillants freestylers remettent ça. Habillage en combi plus ou moins mouillée (à chacun sa petite astuce - qui ne sera pas répétée ici : c'est breveté - pour ne pas en souffrir), et hop, échauffement sur le plat.
Au menu du jour, du rouleau, de la vague, et de la vague-rouleau. N'en déplaise aux fâcheux, c'est à chaque fois différent, on n'a pas l'impression de passer deux jours sur le même bassin. Au menu du jour, surtout, des pales amont (beurk), des fausses gîtes (oups), des cravates (enfin, une, mais célèbre), mais aussi du surf, du fun, et des rolls.
Bref, chacun s'amuse. Les uns préfèrent le plat ou la large et douce vague du milieu, les autres la grosse vague du bas. Il y en a pour tous les goûts.
A midi, les askistes avalent encore une fois des couleuvres et mettent de l'eau dans leur vin, subissant un dernier assaut des knackis et de la purée, mais le soir, le stage se termine pour les autres participants et le moniteur : nous retrouvons notre liberté pour une séance libre le lendemain lundi. Et surtout pour notre soirée : tout le monde monte dans le Range et interroge anxieusement le GPS à la recherche d'un café ou d'un restaurant ouvert ce dimanche soir. Et après trente kilomètres de recherches dans la nuit noire et glacée, à La-Roche-Posay (confluence de la Creuse et de la Gartempe, pour les amateurs de rivière calme), nous dégottons une cancoillottiflette chaude qui nous attendait impatiemment.
Remis d'aplomb par cette bonne soirée, nos jeunes freestylers repartent du meilleur pied le lendemain. Enfin, pas tous : Benoît, terrassé par une oreille, et Gilles par un doute, décident qu'ils ont eu leur dose, laissant le bassin aux trois plus mordus. Du coup, on renonce à une dernière série de bains d'eau glacée l'après-midi, et on se prend à espérer un retour dans les foyers avant la nuit.
Le temps d'arracher de force Olivier au bassin et de profiter d'un dernier repas avec vue sur la Creuse, et nous repartons, enchantés par le spirit pardon, le bon esprit des lieux, le calme et simplicité, et la tête déjà pleine d'espoir secret de savoir bientôt enchaîner les cartwheels et les loops.
Retrouvez l'ASK ridin' da Creuse, bientôt sur YouTube.
Olivier C.
