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Sortie sur l'Andelle dans l'Eure

18 décembre 2011

Vincent A, Elise (première sortie avec notre club), Joël, Jean-Marc, Corinne, Edouard, Maxime, Gilles, Christophe (première sortie après une pause d'un an), Olivier C, Lucie, Marie D, Cécile, Vincent D (au dernier moment).

Lien vers le topo de la sortie

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14 participants pour une sortie franchement hivernale, gelée banche et brume sur l'eau au rendez-vous ! Mazette ! Pourtant tout le monde savait que la température ne dépasserait pas 5°C, qu'il pleuvrait peut-être et qu'il y aurait des « rapides », selon l'annonce faite par notre moniteur organisateur.
Il reste qu'il s'agit tout de même d'une sortie sur un affluent de la Seine comme on en connaît plein. Comment pourrait-il y avoir autre chose que des longs passages de plats contemplatifs entrecoupés de seuils gentiment ludiques ? Il fait très froid certes, mais, comme disait l'un de nous juste avant la sortie : « On s'en fiche, on ne tombera pas ! ». Alors pourquoi un compte-rendu aussi long ?

Départ ASK classique : les uns se lèvent à 6 heures du matin pour être ponctuels au rendez-vous de 7 heures, d'autres subissent de traiteruses panne de réveil. Et comme d'habitude, on trouve toujours la bonne idée pour perdre du temps : le regonflage du pneu avant-droit du Master dont on sait pertinemment qu'il fuit.
Aujourd'hui, Goliath se fera griller par le Berlingo à l'aller comme au retour, 2 à 0 pour David.

Tout ça nous fait un départ de Pont Saint Pierre en kayak vers les 11 heures 30, navette effectuée. Comme le trajet est plutôt court – environ 5,3 km – on prévoit deux descentes entrecoupées par le pique-nique. Vincent me dit : « pour la deuxième on partira d'un peu plus haut, pour mieux en profiter ». Il ne connaît pas encore bien les sorties en nombre ASK…

Pour commencer, nous avons droit à un gros courant appelant une reprise d'école, façon Chelles. C'est Joël qui ouvre le bal avec le premier bain. Le fort débit de l'Andelle après une semaine de pluie et un bateau un tantinet sournois – le Hurricane, retenez bien son nom – expliquant cela. On vide et on se remet en route.

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Un peu plus tard, à l'occasion d'un nouveau rapide en S, c'est le premier bain pour Cécile, le deuxième pour Joël. Devinez le nom de leur bateau, à l'un comme à l'autre.
Deuxième pour Joël ? Alors il en profite : Après au moment de prendre pied sur la berge, il remarque comme nous tous un molosse peu disposé à céder les 50 centimètres de berge réglementaires pour les kayakistes. Le maître est bien là, mais rien ne dit clairement qu'il connaisse ce point de règlement. Joël n'est pas arrivé des îles hier soir, il se moque de l'eau glacée et préfère nager plus loin qu'entamer une procédure. Il ne sera pas le seul à patauger pour causes de courants piégeurs. Cécile goutera encore à l'eau froide deux fois, mais aussi Corinne, Maxime, Elise et j'en passe.

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L'Andelle dans ce secteur, c'est une série d'anciens ouvrages autrefois destinés à faire fonctionner des moulins pour les usines locales. C'est un peu béton comme ambiance, mais ça a le mérite d'offrir au kayakiste un peu débrouillé de jolies sensations dans les seuils et autres remous générés par de multiples petits barrages. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, l'eau monte à 60 centimètres(à l'échelle de Radepont) C'est beaucoup, surtout au vu du topo qui annonce plutôt 45 cm comme hauteur d'eau idéale. Cela signifie qu'au mieux, il faut baisser la tête sous les portes en plaçant la pagaie le long du bateau, au pire…

Merci Vincent de nous avoir fourni une illustration de que pouvait être le pire : devant nous une série de 3 vannes dont une est à peine plus haute que les autres. Vincent s'engage le premier, c'est normal, c'est lui le moniteur. Il baisse bien la tête, positionne bien sa pagaie, mais, allez savoir pourquoi, elle se coince quand même quelque part. On entend un grand « crac » puis on aperçoit au travers de l'ouverture Vincent nageant à côté de son bateau vers un échouage potable. On l'apprendra plus tard, en se rompant à trois endroits comme une vulgaire allumette, la pagaie a percuté le pif du maître. 1 à 0 pour le nez, qui n'a pas cédé.
Il n'a été groggy que quelques instants. Il n'empêche, pendant ce laps de temps, l'armée était privée de son général. Sur le coup, on s'est tous regardé sans réagir. Puis on n'a pas tardé à découvrir sur la droite un passage raclant tout à fait praticable. Comme nous étions habitués à passer sous des portes, personne ne l'avait remarqué. Le groupe retrouve bientôt son commandement, mais c'est Gilles qui écope de la moitié de pagaie récupérée et utilisable jusqu'à l'arrivée. Gilles, quand est-ce que tu t'achètes un canoë ?

L'aventure n'est pas terminée. D'autres bains et ratés surviennent. Parmi eux, une spectaculaire double cravate par Elise : le passage entre deux piles de ponts était un peu étroit, le courant plus fort qu'il n'y paraissait. Malgré la présence de Vincent en sécurité, le bateau s'est mis en travers. On a bien récupéré Elise et son bateau mais pas sa pagaie malgré nos recherches. Compte tenu des remous et de l'impossibilité de tracter sans risque, Elise n'a d'autre solution que de nager en poussant son bateau devant elle jusqu'à l'arrivée. Elise, pourquoi ce teint bleuâtre quand t'es sortie de l'eau ?

Elle n'est pas la seule à laisser échapper sa pagaie, Vincend et Gilles en récupéreront 4 autres au fil de l'eau. Elle n'est pas la seule non plus à grelotter. C'est après le premier bain de Maxime (encore une cravate) qu'on réalise que les deux enfants du groupe n'avaient pas de combinaison, juste un lycra et un coupe-vent ! On peut deviner assez vite de quoi sera remplie la hotte du père Noël.

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L'Andelle nous réserves encore quelques belles surprises, avec de beaux stops écoles parfaits pour vérifier que l'on met bien sa gîte du bon côté. Puis une superbe vague à surf qui s'étend sur toute la largeur de la rivière à la sortie d'un pont. Tout le monde ne prend pas le temps de s'y amuser autant qu'Olivier, mais le lieu est repéré, et rendez-vous est pris pour la section – naissante – freestyle. Un spot de surf à cette distance de Paris et directement accessible depuis la route, ça vaut son pesant d'or.

Par la suite, à cause d'un arbre tombé en travers de la rivière, d'un passage sous pont vraiment infranchissable et du refroidissement du moral des plus éprouvés, nous devons négocier un portage entre les épines, les orties, les vaches et les barbelés. Il nous faut aussi faire passer les bateaux par-dessus les grillages d'une propriété privée sous le regard mi-amusé, mi-surpris de toute la famille, apparemment pas habituée à voir passer des kayakistes (surtout à pieds). On lit une vocation naissante dans les yeux de la petite dernière portée par son papa .

C'est finalement vers 15h30 que nous rejoignons enfin le papa de Maxime – grand merci à lui pour les navettes – après une fin sans histoire mais un peu longuette pour certains. Avec Elise, Maxime et Edouard frigorifiés, Cécile et Joël éprouvés par leurs bains, la pluie qui s'annonce et le jour qui décline, il n'est bien entendu plus question d'une deuxième descente ! En revanche, on ne refusera pas le vin chaud préparé avec réchaud et amour par Olivier.

Avec 9 dessalages, 2 pagaies perdues et 3 portages, ça nous fait au final une sortie pleine de rebondissements, mais l'enthousiasme des ASKistes a la peau dure : le stage waveski en février est déjà archicomplet (cette fois, on pensera aux combis) !,

Vincent D, Olivier C

D'autres photos sont disponibles sur l'album photo de Gilles. Il suffit de lui demander.

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